Faculté Lettres et Sciences Humaines de Sfax 74 681 220
 

Project 4

CMPTM intitulé :« Les effets socio-spatio-économiques des migrations. Une approche cartographique et comparatiste » (Années 2003, 2004, 2005 et 2006)

Responsable Mohsen DHIEB

Le point de départ de ce projet de recherche repose sur le fait que les pays du Maghreb ne peuvent plus vivre l’émigration comme un épiphénomène passager. Des vagues migratoires importantes, avec des rythmes et des calendriers divers ont eu lieu depuis le début du siècle. Tous les pays du Maghreb, mais à des degrés différents, ont contribué à ce processus, quelles que soient la situation géographique, l’histoire, la taille et les ressources économiques de chacun d’entre eux.
Ces migrations, tant internationales qu’intra nationales, suscitent aujourd’hui un intérêt qui dépasse largement le strict cadre local, régional ou national pour devenir un sujet de négociation entre le Nord et le Sud. Les signes et les traces des émigrésdans les espaces – local, régional et national – sont devenus une question centrale dans la vie sociale, économique, culturelle et politique de la plupart d’entre eux. Ils aboutissent à un véritable « fait migratoire », auquel il faut certainement prêter une attention particulière.
C’est dans ce cadre que s’est inscrite notre recherche tuniso-marocaine. Actuellement personne ne remet en cause le fait que les émigrés engagent un certain nombre d’actions individuelles  » au pays « , avec pour objectif l’amélioration de leur situation personnelle : par la construction de logement, la création de commerces ou de petites entreprises familiales, l’acquisition ou l’amélioration d’exploitations agricoles, le creusement de puits… En outre, les émigrés/immigrés participent activement au processus de changement des comportements et des mœurs ; ils contribuent à la transmission d’idées et de valeurs, et s’emploient souvent à rendre service à la collectivité citadine ou villageoise.
Dans les contextes migratoires actuels, l’inscription des émigrés/immigrés et de leurs enfants dans l’espace local et régional est une question centrale dans la vie sociale, économique, culturelle et politique ; c’est un véritable enjeu de société qu’il ne faut pas éluder. Les quartiers des grandes villes, comme ceux des petites villes, mais aussi des villages ruraux et la presque quasi-totalité du paysage campagnard, témoignent de l’importance des effets socio économico spatiaux de ces personnes qui travaillent et vivent ailleurs que dans le pays d’origine.
Or depuis la fin de la première guerre, les régions méridionales marocaine et tunisienne ont connu des vagues migratoires importantes, avec des rythmes et des calendriers divers, accompagnées par des la mise en place de mécanismes de transformation de la société locale. Les actions entreprises par les émigrés visent l’élargissement de l’horizon local, revalorisent le bénévolat, favorisent le développement par l’introduction de nouvelles techniques
C’est dans cette perspective que se situe l’intérêt heuristique de la recherche de terrain sur la migration marocaine au niveau du Souss et sur la migration tunisienne dans la région sud- qui sont parmi les foyers d’émigration les plus notables du Maroc et de la Tunisie.

 
 
 
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